mardi 8 juin 2010

Faut-il acheter un iPhone 4 ?


Lors des keynotes, il y a une question à laquelle Apple ne répond jamais --leur opinion est implicite-- et c’est toujours la plus pertinente: dois-je acheter ce nouveau truc?
Voici ce qu’il faut savoir pour décider si vous devez, oui ou non, acheter l’iPhone 4.
Steve Jobs avait gardé quelques surprises dans sa manche, mais la majorité des fonctionnalités de l’iPhone 4 étaient déjà connues. Nous avions révélé l’appareil en avril, et Apple avait déjà présenté l’OS 4 (qui ne s’appelait pas encore iOS). Quoi qu’il en soit, c’est un sacrément bon téléphone. Mais mérite-t-il que vous l’achetiez?

D’abord: combien coûtera-t-il?

Ce sera le principal critère de décision pour la majorité des gens. Les tarifs annoncés en dollars sont de 200$ pour 16Go et de 300$ pour 32Go. Vous pouvez considérez que cela fera à peu près autant d’euros. Attention, il s’agit de tarifs subventionnés par les opérateurs. Sans subvention, le nouveau smartphone d’Apple coûtera entre 600$ et 700$. Oui donc ha ha. Reste à voir quelles solutions d’upgrade proposeront les opérateurs aux clients avec des abonnements iPhone en cours.

Les raisons d’acheter l’iPhone 4

Il remplacera probablement votre appareil photo compact et votre camescope Flip. L’iPhone 3GS, même si sa caméra n’était pas exceptionnelle, a tracé la voie. L’iPhone 4 enfoncera la clou. Ajoutez iMovie (dommage qu’il soit payant, 5$) et vous avez un petit couteau suisse très pratique dans la poche.
L’écran. Steve a largement décrit les mérites de son affichage rétinien. L’écran est beaucoup plus dense que tout ce que nous avons pu voir tourner sous Android jusqu’à présent, et si vous lisez beaucoup sur écran, c’est un plus indéniable.
C’est un meilleur iPhone. Cet iPhone améliore beaucoup les fonctions du téléphone: la batterie durera longtemps, il est plus svelte, l’antenne est (espérons-le) plus performance, son processeur est plus rapide, etc.

Les raisons de ne pas acheter l’iPhone 4

Ce n’est toujours qu’un iPhone. C’est un joli appareil, mais il ne sera pas radicalement meilleur que votre iPhone 3GS, qui gèrera le multitâches, fait déjà des photos correctes, dispose des mêmes capacités mémoire et fonctionne aux mêmes vitesses réseau. A moins que vous vouliez absolument le nouvel appareil photo avec flash, la résolution écran et le chat (qui ne fonctionne pour l’instant qu’en Wi-Fi et exclusivement vers d’autres iPhone 4), il n’y a pas de raison de se précipiter.
Opérateurs: ils ne vont probablement pas se bousculer pour proposer les appels vidéo qui solliciteront beaucoup leurs réseaux. En l’état, le chat vidéo est donc plus un gadget qu’autre chose. Sauf si vous êtes tout le temps à proximité du Wi-Fi et que tous vos amis sont des fanboys compulsifs qui auront tous un iPhone avant la fin juin.
Android et Windows Phone 7 sont très prometteurs. Ce que nous avons vu hier est ce qu’Apple vendra pour l’année à venir. Mais réfléchissez aux avancées qu’aura accompli Android d’ici un an. Android 2.2 est déjà un petit bijou, et côté matériel il faut s’attendre à des configurations impressionnantes dans les mois à venir. Sans compter les téléphones Windows Phone 7.
Apple ne comprend pas l’internet. Google le comprend, et Microsoft aussi. Mais pas iOS4 qui ne résout virtuellement aucune des faiblesses majeures d’iPhone OS: le manque de support des médias sociaux et des services dans le nuage. Ils vont probablement être à la traine pendant au moins un an, le temps de sortir le prochain téléphone.

Devrais-je acheter le 3GS à 100$?

Non. Si vous pouvez acheter le 3GS pour 100$, cela signifie que vous avez accès à l’iPhone 4 pour 200$.

Donc qui doit acheter un iPhone 4?

La réponse est assez simple: si vous êtes éligible aux prix subventionnés et que la progression d’Android ne vous traumatise pas, prenez un iPhone 4.
Mais si la pilule du prix est un peu dure à avaler, gardez votre 3GS, car l’upgrade reste quand même relativement mineure. Attendez tranquillement la fin de votre contrat, et vous aurez le temps à ce moment là de mesurer à quelle vitesse le reste du monde (comprenez: Android) a évolué. [iPhone 4]

Ségolène Royal piégée par un internaute

INTERNET - Elle a cité un personnage historique inventé par un internaute...
A l’occasion de la journée de commémoration de la traite négrière, le 10 mai dernier, Ségolène Royal a cité un certain Léon-Robert de l'Astran. «Ce capitalisme négrier dont la région porte l'empreinte eut ses dissidents: au 18e siècle, Léon-Robert de l'Astran, humaniste et savant naturaliste mais également fils d'un armateur rochelais qui s'adonnait à la traite, refusa que les bateaux qu'il héritait de son père continuent de servir un trafic qu'il réprouvait», déclarait la présidente (PS) de la région Poitou-Charente.

Seulement, Léon-Robert de l’Astran n’a jamais éxisté. C’est ce qu’affirme Jacques de Cauna, un historien bordelais joint par l’AFP ce lundi : «On ne retrouve sa trace dans aucune archive; il est le fruit de l'imagination de quelqu'un qui s'est peut être inspiré d'histoires réelles de fils de négriers.» Et Jean-Louis Mahé, un historien de La Rochelle, d'ajouter: «Je n'ai jamais vu ce nom-là; on ne peut vérifier aucun des détails qui sont donnés; il ne figure sur aucun registre de l'époque pas plus que le nom du bateau de son père qui était armateur.»


Errare humanum est
Jean-Louis Mahé a découvert l'erreur lorsqu’un étudiant lui a demandé des renseignements sur ce personnage soit disant historique et décrit sur Wikipédia comme un opposant au commerce triangulaire au 18e siècle. Son investigation l’a conduit jusqu’à l’auteur de l’article. C’est un membre du Rotary club de La Rochelle qui maintient que la personne dont il a écrit la fiche Wikipédia en 2007 a bel et bien existé.

La collaboratrice de Ségolène Royal qui a écrit le texte, Sophie Bouchet-Petersen a finalement assumé son erreur: «Errare humanum est ! J'avoue être l'auteure de la référence à Léon-Robert de L'Astran, opposant à l'esclavagisme dont on aurait aimé qu'il existât, tant l'histoire était belle.» Ségolène Royal, quant à elle, n’a pas souhaité réagir.