lundi 31 janvier 2011

Zuckerberg et Eisenberg: ils se rencontrent enfin



WEB - Le fondateur de Facebook et l'acteur qui l'incarne dans «The Social Network» ne s'étaient jamais vus auparavant...

Mark Zuckerberg s’est joint à Jesse Eisenberg samedi soir, sur le plateau télé de l’émission américaine «Saturday Night Live» (SNL). C’était la première rencontre entre les deux hommes, l’un célèbre pour avoir fondé Facebook, l’autre pour avoir incarné le premier à l’écran, dans le film de David Fincher, The Social Network.

Le richissime entrepreneur a fait son entrée alors qu’Eisenberg et Andy Samberg, acteur régulier de SNL qui l’a aussi incarné dans de nombreux sketchs, comparaient leur façon de le jouer. Silence. Pour le rompre, le jeune acteur a commencé: «Je t’ai trouvé vraiment bien dans '60 Minutes'» avant de poser la question cruciale: «Est-ce que finalement tu… as vu le film?»



Après avoir hoché de la tête, Mark Zuckerberg a répondu: «C’était…intéressant». «Ok – ca me va comme réponse» a accepté Eisenberg.

«C’était vraiment touchant»

Ces quelques instants passés ensemble ont beaucoup plu à l’acteur. «C’était formidable» a-t-il commenté le lendemain. «J’imagine que ça doit être très bizarre de voir un film sur sa vie. Et qu’il soit venu, si généreusement et qu’on puisse en rire, c’était vraiment touchant».

Jesse Eisenberg pouvait craindre le pire: son alter ego réel avait déclaré que le film avait très bien restitué sa garde-robe et… c’est à peu près tout. L’entrepreneur avait déclaré que les créateurs avaient été incapables de représenter l’ambiance de la Silicon Valley, et de «se faire à l’idée que quelqu’un peut construire quelque chose juste parce qu’il aime construire», et non pas pour séduire des filles ou par machiavélisme.
— C.P.

samedi 15 janvier 2011

Tunisie: Le pouvoir se réorganise, la rue s'embrase

L’annonce du départ de l’ex-président Ben Ali n’aura pas calmé la rue. Samedi matin, les habitants de Tunis n’ont pu que constater les dégâts: voitures volées, magasins pillés, gare centrale incendiée... Malgré le couvre-feu en vigueur dans la capitale, de nombreuses exactions ont eu lieu dans les heures suivant l’annonce de la fuite du chef de l’Etat.

Dans la journée, en dépit de la présence militaire, les grandes villes ont continué à s’embraser.  un internaute franco-tunisien séjournant à Ariana, dans la cité Hédi Nouira, nous a ainsi indiqué avoir entendu «des tirs d'armes automatiques et des personnes crier "Allahou Akbar"» dans la rue. Sophia, une étudiante française vivant dans la ville côtière de Bizerte, a quant à elle évoqué la présence le long des autoroutes de bandes de «casseurs» lançant des pavés sur les véhicules. «C'est la première fois que j'ai si peur en Tunisie et je ne sais pas si on pourra revivre aussi tranquillement qu'avant...», nous a-t-elle confié.

Dans les coulisses, la journée de samedi a toutefois permis d’avancer dans le processus de réorganisation du pouvoir. L’ex-président Ben Ali, qui se trouve actuellement dans un palais mis à sa disposition par la monarchie saoudienne, a été définitivement écarté du pouvoir. Dans l’attente de nouvelles élections, prévues d’ici à deux mois, c’est le président de la Chambre des députés, Foued Mebazaâ, qui assurera l’intérim à la tête de l’Etat.

Après avoir prêté serment, il a demandé au Premier ministre, Mohamed Ghannouchi, de former un gouvernement de coalition ouvert à tous les partis politiques, «sans exception ni exclusion». Pour ses premiers mots aux Tunisiens, le nouveau chef de l’Etat a appelé la population au calme, lui demandant d’«assister l’armée et les forces de sécurité à restaurer la loi et l’ordre».

A la tombée de la nuit, la tension semble être retombée. Dans la capitale et dans les grandes villes du pays, l’armée et la police ont repris le contrôle de la rue, désertée par les Tunisiens. Mais comme la nuit précédente, de nombreux débordements sont à craindre. D’autant que si les pilleurs ont décidé de sévir en bandes, les populations des quartiers, excédées, ont commencé elles aussi à s’organiser en milices.
— N. Be.